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Hollande renonce à la présidentielle : plutôt souffler qu'essuyer un soufflet


L'allocution de François Hollande commence par une respiration forte , soulagement, stress, le Président donne le ton, il en a gros sur la patate. La voix est éprouvée, la musicalité en constante recherche d'approbation, la tête est penchée vers l'avant et vers la droite, marques d'abattement et de perplexité.

Le propos est davantage raconté qu'ordinaire, il s'invite chez les Français, le corps n'a jamais été aussi mobile et habité, on retrouverait presque le Hollande du Bourget. À croire que les défaites cisèlent les caractères les plus trempés (cf Sarkozy et Juppé dans l'émotion) et révèlent des moments de plus pure vérité.

Les sourcils se lèvent largement pour attirer non consciemment l'attention sur son application à "une France plus juste", tandis qu'ils soulignent aussi que, "comme socialiste, je ne peux me résoudre à la dispersion de la gauche".

De petites langues sorties vers l'avant montrent qu'il se réjouit d'avoir contribué à avancer sur des dossiers importants : l'Europe, la lutte contre le terrorisme,, la défense des valeurs, le travail... Le bilan est défendu avec fermeté et résignation.

Deux moments marquants :

1 - la remontée de la lèvre supérieure gauche quand il évoque le mot "pouvoir", celui là même qui ne lui a "jamais fait perdre la lucidité", ce rictus de rejet très fort atteste du ras-le-bol de Hollande avec le pouvoir et ses artifices, confortant une décision sage sans doute dans le contexte électoral mais aussi pour lui, tout simplement. Peut-être écoeuré, même. Ce mouvement de lèvre est rarissime chez François Hollande et du coup particulièrement significatif dans le contexte de son renoncement à la présidentielle.

Quand ce signe est visible sur la partie droite, lèvre supérieure, par exemple régulièrement chez Nicolas Sarkozy, on parle de "lèvre de chien", témoignage d'une montée d'agressivité.

2 - la langue sort largement, en mode délectation, à l'évocation de sa décision : "je le fais en prenant toute ma responsabilité", voilà le Président soulagé, une décision assumée, avec un vrai motif de se réjouir malgré l'apparent accablement du début de propos. Le Président qui peinait à respirer au commencement de son allocution peut semble-t-il à nouveau souffler.

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