Harris : le pain bénit de Biden
Un nouveau président américain est élu. Et avec lui, plein d’espoirs. Surplombant la canopée, on ne voit qu’un arbre majestueux et robuste. Une femme. Dans chacune de ses déclarations publiques et de ses interactions avec des médias ou des foules, la vice-présidente des Etats-Unis marque par son intensité.
Un petit portrait se dessine à travers 5 gestes vraiment inconscients et récurrents de cette femme au leadership redoutable.
Les yeux se plissent et le sourire est large : crée un effet de séduction et de conviction
L’expressivité des sourcils : crée un effet d’attention sur le propos tenu
La tête penche souvent à gauche et « embarque » l’auditoire : crée un effet d’empathie
Des mouvements de mains spontanés : la présence simultanée des deux mains (souligne la part d’affect souvent présente), en direction du public (montre lien et détermination), élévation des mains dans l’espace (marque un fort investissement personnel), tout concourt à un effet d’implication
La partie gauche du corps est souvent agitée (le bras et l’épaule gauche semblent vouloir se détacher) : le désir d’agir au-delà des mots, cela crée un effet performatif.
On observe ainsi de nombreux codes inconscients de séduction et beaucoup de marques d’implication dans le propos, loin d’une posture classique de fabrication gestuelle ou de contrôle corporel.
Malgré une expressivité « à l’américaine » (le corps extériorise parfois jusqu’à donner le sentiment d’en faire trop), Kamala Harris ne simule pas, elle est au contraire l’incarnation du charisme, dans une version incomparablement plus acceptable que le trublion Trump et à l’évidence plus énergique et galvanisante qu’Obama. Un modèle de communication équilibré entre authenticité et maîtrise (qui n’est pas le contrôle). Et d’une rare incandescence. Reste à la voir à l’épreuve du feu…
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